Eloïse pulby cofondatrice de W.O.P World of Pop

Rencontre avec Eloïse Pulby

Eloïse, responsable commerciale et cofondatrice de World of Pop répond aujourd’hui aux questions du W.O.P Mag.

 

W.O.P Mag : Cela fait de nombreuses années que tu travailles dans l’industrie textile. Est-ce la passion pour la mode qui t'a amenée ici ?

Eloïse Pulby : En effet, j'ai toujours été intéressée par la mode. Ma mère me disait que lorsque j’étais enfant, j'avais déjà pour m’habiller, des goûts bien affirmés. C'est quelque chose qui a toujours été en moi... et puis la mode m’a permis de mettre en avant ma personnalité.

Dans la mode, je m’intéresse à l’univers textile bien sûr, mais pas que. Mon intérêt se porte sur le beau, et tout ce qui répond aux tendances : la joaillerie, la décoration, la beauté… C’est cette passion qui m’a amenée là où j’en suis, avant mon goût pour le commerce et la vente. 

 

WP : Justement, peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours professionnel ?  

EP : En plus de la mode, j’étais très intéressée plus jeune, par les langues. Après mon bac, j'ai donc fait une licence en langues étrangères appliquées au commerce international.

Une fois cette licence obtenue, j'ai cherché une formation qui alliait commerce, langues et développement de ma « sensibilité mode ». C’est ainsi que j’ai intégré le master Management des Arts de la France, à Angers. Ce master forme de nombreux étudiants au management des produits liés à l’excellence française : la mode, la culture patrimoniale, le design contemporain, la gastronomie, les métiers d’art, les arts de la table etc…

En deuxième année, j’ai choisi la spécialité mode. Puis à la fin de mes études, j’ai fait mon premier stage au sein du groupe Zannier… entreprise spécialisée dans la mode enfant dans laquelle je suis restée 13 ans ! J’ai travaillé sur plusieurs marques du groupe : Lili Gaufrette, Paul Smith, Absorba, Jean Bourget et Kenzo Kids. J’ai occupé, tour à tour, les postes d’attachée commerciale en région, export manager pour la zone Asie, puis directrice commerciale de Kenzo Kids et Paul Smith Junior. 

 

 

WP : Avec W.O.P, tu as un peu changé de profession même si tu gardes toujours la casquette commerciale. Aujourd’hui, qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

EP : Je garde tout ce que j'aimais dans mon métier d'avant en y ajoutant le fait que ce soit ma propre marque, mon propre challenge, avec de nouvelles missions passionnantes comme la finance, le marketing, le digital…

Ce que j'aimais avant et qui existe toujours aujourd’hui, c'est tout ce travail en amont, de construction de la collection avec les équipes créatives. Ensuite, elles me confient leur bébé et c'est à moi de le faire grandir.

J’aime aussi le fait d’être la passerelle entre deux mondes qui parfois ne se comprennent pas. Je suis le lien entre la marque et les équipes de vente sur le terrain. J’aime apporter aux vendeurs l’esprit de la marque, l’histoire, l’ADN pour que leur discours de vente soit juste et précis. Et j’aime donner à la marque, un aperçu de la réalité commerciale, de la réalité « terrain ». 

 

WP : Pourquoi avoir décidé de créer ta propre marque ? Qu'est ce qui t'a poussé à entreprendre ?  

EP : Dans mon cas, ce sont les aléas de la vie. Je me suis embarquée dans cette aventure extraordinaire à un moment de ma vie où il fallait que je trouve de nouveaux challenges.

Je ne regrette rien, car pour moi, créer sa marque, c'est un peu mettre à son service tout son savoir-faire, son expertise, avec ce petit supplément d'âme qui en fait une expérience unique, qui décuple les émotions… Évidemment une défaite est douloureuse, mais une victoire est 15 000 fois plus belle quand on est entrepreneur, car c’est vraiment la nôtre. 

 

WP : Dans ce projet entrepreneurial, quels ont été tes plus grandes difficultés et tes plus grands succès ?

EP : La grande difficulté que j’ai pu rencontrer, c'est le fait de devoir sortir de ma zone de confort et de porter chaque jour, des « casquettes » différentes. Celle de directrice commerciale bien sûr, mais aussi celle de comptable, de juriste etc… Quand on crée son entreprise, même si j’ai 3 super associés (ndrl : Anne, Guillaume et Laetitia), on ne peut pas se limiter à son seul domaine d’expertise.

Le fait de devenir un entrepreneur globalement est difficile, nos erreurs peuvent avoir un vrai impact sur l'entreprise.

Quant à ma plus grande victoire, c’est sans doute le fait d’avoir réussi à vendre la collection automne hiver 2022 à mes clients historiques asiatiques, malgré le fait que nous n’avions encore ni photos, ni échantillons, ni rien : la marque n’existait pas.  

Mon autre victoire découle de la première, et c'est le fait qu’aujourd'hui à Hong Kong ou Singapour, des enfants et des familles portent des vêtements W.O.P dans les rues alors que la marque est si jeune… Je trouve ça fou !  

 

WP : Quand tu vends World of Pop, quels sont tes arguments de vente ? Que dis-tu pour vendre le produit ? 

EP : En fait, World of Pop, c'est une marque qui a des valeurs fortes, c'est une marque clean sans pour autant être anti-commerciale. C’est-à-dire qu’on est arrivé à créer un produit clean ET attractif. Un produit clean ET fun. 

Sur le marché de la mode, des marques écoresponsables, il en existe énormément. La vraie valeur ajoutée de W.O.P, sa vraie différence, c'est sa créativité, ses couleurs, cette identité propre qui fait qu’on peut presque reconnaitre la marque sans voir son nom. 

 

WP : Aujourd'hui, W.O.P est distribué à l’international. Quels sont les pays dans lesquels W.O.P connaît le plus de succès ?

EP : Les deux marchés clés, c'est l'Asie et l'Angleterre. Nous avons de belles relations commerciales en Asie, comme je l’expliquais précédemment. Quant à l'Angleterre, c’est un marché en Europe ou la créativité et la couleur sont recherchées, ce qui est moins le cas en France. C’est pourquoi, nous avons travaillé sur une vraie stratégie de développement ici. La marque reste française, on veut la développer dans son pays de naissance via la distribution et le site internet.

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